Judy Darling-Evans (1937 -)
Judy Darling-Evans (1937 -) intronisée en 1998
Le nom de Judy Darling-Evans fut synonyme de succès pendant presque une décennie. Durant cette période, elle remporta assez de championnats nationaux pour combler les rêves de toute une vie et pour recevoir l’adulation d’une nation entière.
Judy était le premier enfant de A.B. (Bill) et de Fora (Virtue). Elle est née le 6 octobre 1937. La maison familiale était située tout près du Club de golf Whitlock où son grand-père, J.A. Darling, ancien champion amateur du Québec, avait été le premier président du club.
Au fil des ans, la famille Darling est devenue une institution au club de golf Whitlock. Le père de Judy, Bill, était un très bon golfeur amateur, ayant remporté onze fois le championnat du club et une fois l championnat de l’Ouest du Canada. Sa mère, Dora, gagna deux fois le championnat amateur féminin du Québec ainsi que le championnat de l’Association canadienne des golfeuses en 1936. Sa sœur, Mary, rafla le titre de championne junior du Québec à trois reprises. Son frère, Brian, fit partie de l’équipe interprovinciale junior deux fois, et il participa également aux rencontres Québec-Ontario à cinq reprises.
C’est à l’âge de 10 ans que Judy devint membre du club de golf Whitlock et ce, même si elle avait commencé à jouer quand elle n’était encore qu’un bébé. En 1953, sa famille était également membre au Royal Montreal mais Judy continua à participer à des compétitions sous la bannière de Whitlock.
Sa réputation ne cessait de grandir dans les rangs juniors. En 1952, à l’âge de 14 ans, elle termina deuxième au Championnat junior féminin du Québec. L’année suivante, elle ravit le titre pour la première fois. Judy continua de dominer les rangs juniors de la province en prenant la seconde place à ce même championnat en 1955 et en raflant le titre pour une deuxième fois en 1956. C’est durant cette période qu’elle explosa sur la scène nationale avec une deuxième place au Championnat junior féminin du Canada.
Elle quitta les rangs juniors l’année suivante, en 1957. À l’âge de 19 ans, la petite blonde aux yeux bleus était en train de se transformer en une ravissante jeune femme et une championne de très haut niveau. Après sa victoire au Québec en 1957, elle décida de partir et de consolider sa place dans l’élite de la province en remportant son premier championnat amateur féminin du Québec. Elle remporta ce tournoi cinq fois de façon consécutive (1957 – 1961). Ce haut fait lui valut une place dans les annales du golf au Québec, étant la première femme à gagner le titre junior et amateur la même année. Son importance sur la scène nationale monta encore d’un cran avec sa victoire au championnat junior féminin du Canada cette même année.
En raison de sa domination dans la province et de ses très belles performances aux championnats nationaux, Judy fut sélectionnée pour faire partie de la première équipe féminine de golf, laquelle participa aux Jeux du Commonwealth de 1959, à St. Andrews, en Écosse. À cette compétition des quatre nations, la foule réserva un accueil enthousiasme à Judy et elle réussit son entrée sur la scène internationale, aidant le Canada à terminer en deuxième place.
Pour Judy, le point saillant de ce voyage fut son entrée dans les sacro-saints corridors du célèbre pavillon du Club St. Andrews. Mais pour les spectateurs et les médias, c’était la façon dont elle s’était sortie de la fameuse fosse de sable « Hell Bunker ».
Dans un article relatant les faits de la journée, il était écrit : « Pour une femme, sortir de l’enfer est un exploit peu commun. Mais pour une gamine, frapper un coup à l’extérieur du « Hell Bunker », un des plus longs trous, le quatorzième, et loger sa balle sur le vert à plus de 100 verges de distance, cela est tout simplement remarquable ».
Deux trous plus loin, elle se retrouva à nouveau dans une fosse. Cette fois-ci, elle se servit de son « wedge » et sa balle s’arrêta à deux pieds de la coupe. Ses prouesses avec ses fers lui permirent d’atteindre la quintessence du jeu.
En 1960, après avoir terminé ses études à l’Université McGill, son étoile brillait de plus en plus au firmament du golf féminin. Elle termina deuxième au championnat « Canadian Ladies’ Close Amateur » et avec une victoire au championnat amateur féminin du Canada. Ce gain la fit entrer dans l’histoire puisque c’était la première fois que la fille d’une ancienne championne – sa mère avait conquis le titre en 1936 – voyait son nom gravé sur le trophée de la Duchesse de Connaught.
Darling-Evans avait maintenant une place très enviable sur la scène nationale. Elle profita d’une très grande couverture médiatique et elle passa à des émissions de sports à la radio et à la télévision locale et nationale. Elle se classa troisième au titre d’Athlète féminine de l’année au Canada.
Elle était très en demande. En tant que championne nationale, elle participa à la compétition « battre la championne », une activité organisée pour recueillir des fonds pour le développement du golf junior – et elle visita plusieurs parcours de golf pour « tester la normale » pour la CLGA.
Toutefois, sa meilleure saison était encore à venir.
En 1961, elle remporta pour la cinquième année consécutive le championnat amateur féminin du Québec, un record, et elle réussit à conserver son titre de championne amateur féminine du Canada. Encore une fois, elle fut mise en nomination pour le titre d’Athlète féminine de l’année. Elle termina deuxième après un vote très serré. Cette même année, elle épousa Douglas Evans.
Darling-Evans avait de moins en moins de temps pour la compétition. Lors des essais pour déterminer les membres de l’équipe du Québec, elle annonça officiellement qu’elle n’irait pas à Winnipeg pour défendre son titre de championne amateur du Québec ni celui du Canada.
À l’été de 1962, elle apprit avec joie qu’elle attendait son premier enfant. Le golf n’était plus qu’une distraction pour la future mère.
Toutefois, huit mois après la naissance de sa fille Katherine, Darling-Evans accepta l’invitation de jouer pour le Canada aux Jeux du Commonwealth de 1963, disputé en Australie. Malgré son année sabbatique, elle réussit de très belles performances dans la défaite du Canada.
Ces Jeux du Commonwealth furent toutefois ses dernières compétitions en tant que représentante du club de golf Whitlock. Elle allait maintenant se dévouer entièrement à sa famille, tout comme elle l’avait fait pour le golf pendant presque dix ans.
La compétition faisait maintenant place au plaisir du jeu avec sa famille, laquelle comptait maintenant quatre enfants : Katherine (née en 1962), Cynthia (née en 1964), Tracey (née en 1967) et Daphné (née en 1969). En 1970, elle revint au Royal Montreal et deux ans plus tard, elle participa au Championnat amateur féminin du Québec. Même si elle n’avait pas joué au golf de manière compétitive depuis 10 ans, elle démontra le même savoir-faire et remporta son sixième titre en 1972.
Judy compte également une victoire au Championnat senior féminin du Québec en 1988 et une deuxième place en 1989. Sans rien enlever à ces derniers accomplissements, ce sont les dix années où Judy Darling-Evans régna sur le golf féminin au Québec et au Canada qui font qu’elle est, ce soir, intronisée au Temple de la renommée du golf du Québec.
Comité et membres intronisés
- 3 membres nommés par Golf Québec dont au moins trois sont d'anciens présidents de Golf Québec : Charlie Beaulieu, Jacques Nols, Marcel Paul Raymond;
- 1 représentant de la PGA du Canada : Guy Faucher;
- 1 personne intronisée : Debbie Savoy Morel;
- 1 personne invitée par le comité : Michel St-Laurent.
Graham Cooke (1946-...) intronisé en 2008
Judy Darling-Evans (1937-...) intronisée en 1998
Pat Fletcher (1916-1985) intronisé en 1998
André Gagné (1944-...) intronisé en 2016
Damien Gauthier (1913-1999) intronisé en 2000
Christopher Howard Gribbin (1921-2012) intronisé en 1996
Mary Ann Hayward (1960-...) intronisée en 2011
Stanley Horne (1912-1995) intronisé en 1996
Jules Huot (1908-1999) intronisé en 1996
Les huit frères Huot - intronisés en 1996
Karl Kaspar Keffer (1882-1955) intronisé en 2016
Bill Kerr Sr. (1911-1997) intronisé en 1997
Albert Henri Murray (1887-1974) intronisé en 1996
Charles Richard Murray (1882-1939) intronisé en 1996
Jacques Nols (1945-...) intronisé en 2012